Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Loralis : Laure-Alice Bouvier est avocate au Barreau de Paris, docteur et enseignante en droit, auteur d’un livre sur le Conseil d’état… et, en même temps, elle est influenceuse mode, lifestyle et fitness avec 145.000 abonnés sur Instagram !
La Marque personnelle des Avocats
Les avocats souffrent d’une mauvaise image auprès du grand public. Pourtant, ce sont des femmes et des hommes formidables, comme je m’emploie à le démontrer tous les jours, en les accompagnant dans leur communication.
Tous les mois, retrouvez sur le blog « les avocats sur le web » l’interview d’un(e) avocat(e) qui nous parle de son métier, de son parcours et de ses ambitions.
L’interview Loralis
Dans les bureaux de LiveMentor où nous l’avons accueillie avec Alex Dana, je retrouve une avocate atypique : Maître Laure-Alice Bouvier alias Loralis Paris.
Une femme multi facettes passionnante au parcours inspirant !
Voici tout ce dont nous allons parler :
- Premières années : des shootings mode … au doctorat au Conseil d’état
- Les années doctorat, naissance d’une serial slasheuse
- La Mode est-elle compatible avec le Droit ?
- Loralis, l’avocate aux 144 000 abonnés Instagram
- L’avocate youtubeuse : le droit est partout !
- L’enseignante qui vous fera aimer le droit administratif et fiscal
- Comment se mettre à son compte comme avocat et se développer
- L’avocat est-il un entrepreneur comme les autres ?
Version Podcast
Vous préférez l’écouter ? Le podcast audio de l’interview est disponible sur Soundcloud et ci-dessous :
Les premières années de Loralis : des shootings mode … au doctorat au Conseil d’état
Ses parents étant d’éminents professeurs de droit, Laure-Alice a baigné dans le droit dès son plus jeune âge.
Côté inspirations, elle est passionnée par la science et les scientifiques et résolument fan de Stephen Hawkins, qui l’impressionne par son sens de la vulgarisation, sa capacité à expliquer des notions complexes en physique quantique et astrophysique de façon très simple.
Laure-Alice est une lectrice infatigable et une féministe convaincue qui aime lire des ouvrages écrits par les figures du féminisme, telle que Simone de Beauvoir.
C’est après le master en droit que son parcours prend un tour inhabituel.
Loralis : Après mon Master 2 à l’Université Paris II Panthéon Assas, je ne savais absolument pas ce que je voulais faire car j’ai toujours détesté la dichotomie entre droit public et droit privé : cette distinction entre juristes privatistes et publicistes n’a pour moi pas de raison d’être. On fait tous du droit et c’est en mêlant le droit public et droit privé qu’on trouve de vraies solutions, pas en se spécialisant à outrance.
Du coup, j’avais beaucoup d’idées, j’ai notamment pensé à passer des concours ou à entrer à l’école du Barreau. Finalement j’ai préféré me laisser un peu de temps et je me suis lancée dans un doctorat en droit public à Paris II, parce que je voulais enseigner – les doctorants enseignent aux étudiants en licence à l’université – et parce que j’adore écrire depuis toute petite.
Une thèse originale sur le Conseil d’État
Pour cette thèse je me suis intéressée au rôle méconnu du Conseil d’état sur la création des nouvelles lois. Le processus de fabrication des textes de lois, c’est la base du droit, sachant qu’au bout de la chaîne les administrés et les praticiens du droit vont devoir les interpréter pour les appliquer.
Le public s’imagine très souvent qu’il n’y a que l’Assemblée nationale, le Sénat et le gouvernement à l’origine des textes de loi. En fait il faut savoir qu’il y a derrière des conseillers au Conseil d’État, cet organe créé en 1799 par Napoléon pour le conseiller sur la rédaction des textes législatifs.
Le sujet est devenu par la suite très actuel : on parle un peu plus aujourd’hui du Conseil d’état depuis que François Hollande a accepté de rendre publics certains de ses avis consultatifs. Mais à l’époque c’était un organisme aux travaux occultes.
J’ai eu la chance de pouvoir travailler au Conseil d’État pendant plusieurs mois sur des archives normalement secrètes, à la source de la fabrication de la loi.
Quand la thèse devient un livre
Comme personne n’avait encore traité ce thème du Conseil d’État, la Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence (Lextenso Editions) m’a proposé de publier ma thèse en livre et mon ouvrage « Le Conseil d’Etat et la confection de la loi » est paru chez LGDJ en 2015.
Pour le lancement du livre j’ai bénéficié des efforts de mon éditeur, la LGDJ, ainsi que de ma visibilité dans le milieu des professionnels du droit, car j’anime beaucoup de conférences et de colloques, en France et à l’étranger.
Aujourd’hui ce livre fait partie du « Top des 10 livres à avoir dans sa bibliothèque pour les L1/L2 Droit » du blog Legislanne et il est également parmi les ouvrages conseillés aux étudiants à Sciences Po.
Je publie également souvent dans plusieurs revues juridiques, avec lesquelles je suis en contact depuis la fac de droit, où elles sont très présentes. En effet, les étudiants en droit d’aujourd’hui sont leurs futurs clients professionnels de demain. Pour publier dans une revue juridique, il suffit d’écrire un bon contenu et d’oser les contacter !
Les années doctorat, naissance d’une « serial slasheuse » ou comment concilier plusieurs vies en une seule
Laure-Alice Bouvier est ce qu’on appelle une « slasheuse », c’est à dire qu’elle s’épanouit dans l’exercice de plusieurs activités simultanément…et ça ne date pas d’hier !
Loralis : pendant mon doctorat, j’ai lancé plusieurs projets en même temps :
- du sport
- du théâtre
- du mannequinat
- de l’enseignement
- et bien sûr, ma thèse !
La thèse, c’est un travail particulier : on se retrouve vraiment seul face à soi-même, on doit s’organiser, gérer ses horaires, avancer tout seul… mais ça m’a laissé aussi du temps pour faire plein d’autres choses.
C’est à ce moment-là que je me suis mise au sport, alors que je détestais ça, depuis je pratique du fitness tous les jours. Si je suis aujourd’hui une sportive assidue, c’est parce que l’activité sportive permet une meilleure oxygénation du cerveau, ce qui est bénéfique à toutes mes autres activités !
Je me suis aussi inscrite à des cours de théâtre – le cours Simon et le cours Florent et une école internationale.
[ Petit aparté sur le théâtre et les avocats ]
Quand on y réfléchit, ce n’est pas pas étonnant d’apprendre que Laure-Alice Bouvier a pris des cours de théâtre.
Avocats et théâtre font bon ménage : il y a dans les deux cas la mise en scène, la prise de parole en public et l’avocat qui défend son client représente son affaire, incarne sa cause comme un acteur incarne un rôle dans une pièce.
La profession met également en scène des concours d’éloquence avec la Conférence du Barreau de Paris, où de jeunes avocats plaident en public, dans les différentes phases de la sélection pour avoir le privilège de devenir un des douze Secrétaires de la Conférence.
Il y a même des avocats qui montent sur scène, tel Eric Dupond Moretti, prochainement sous les feux de la rampe au Théâtre de la Madeleine pour son seul en scène « Eric Dupond Moretti à la barre » en janvier 2019.
Où l’on parle de productivité et d’efficacité
Pour beaucoup de doctorants, une thèse leur prend déjà tout leur temps… Quel est le secret de cette efficacité pour mener de front autant de projets ?
Loralis : je ne pense pas que ce soit une question de niveau de productivité, pour moi, tout le monde en est capable, il suffit de se persuader qu’on peut le faire ! Plus on a de choses à faire, plus on arrive à les caler dans la journée. Plus on fait des activités différentes et plus elles vont s’enrichir les unes les autres avec de nouvelles idées.
Fille unique, j’ai toujours eu le nez dans les livres, j’ai toujours beaucoup écrit et je multipliais les activités pour m’occuper. C’est dommage, souvent, les personnes s’autolimitent en pensant qu’on ne peut faire bien qu’une chose à la fois. En réalité, je pense que c’est en se développant dans d’autres domaines qu’on enrichit son potentiel dans chaque activité.
J’ai ainsi de multiples centres d’intérêts : le sport, la mode, la sociologie, la politique, la physique quantique ou l’astrophysique… et cela me permet, en croisant les disciplines, de trouver des solutions originales et inédites aux problèmes de mes clients.
La Mode est-elle compatible avec le Droit ?
Loralis : C’est durant ma thèse que j’ai lancé mon premier blog mode, parce que j’en avais assez d’écrire toute la journée sur du droit et que j’avais envie d’écrire sur d’autres sujets. Au départ, j’écrivais de façon anonyme, car je donnais déjà des cours à la fac en tant que chargée de travaux dirigés.
Après ma thèse, j’ai arrêté les castings mode qui me prenaient trop de temps, mais j’ai gardé intact mon intérêt pour la mode qui s’exprime sur ce blog.
L’idée du blog était de mêler la mode et les tendances, une illustration de notre société, aux autres disciplines scientifiques réputées plus sérieuses, pour leur apporter un nouvel éclairage. Ce que je voulais démontrer, c’est que les tendances, la mode, que certains jugent futiles, peuvent être analysées de façon scientifique.
Avec ces articles décalés, le blog a rapidement connu un succès auquel je ne m’attendais pas du tout et cela a attiré l’attention du Huffington Post, qui m’a invitée dans plusieurs pays ( Huffpost Maghreb , Huffpost Quebec ) et de Forbes Magazine, avec qui je collabore aujourd’hui.
La mode et le droit
Dans un article au second degré assumé, Loralis fait le procès fictif de la mode dans notre société juridique en imaginant les délits dont elle se rendrait coupable : « La Mode Mise en Examen » :
La mode et la science-fiction
Dans « The Butterfly Effect: Quand la mode rencontre la technologie », un article très documenté et abondamment illustré, Loralis rend compte des tendances futuristes de la mode avec les innovations technologiques apportant de nouvelles fonctions au vêtement :
La mode et la science politique
Loralis n’hésite pas à tailler un costard à Donald Trump, alors encore candidat à la présidentielle, lui-même dans une savoureuse analyse : « Donald Trump sera-t-il l’icône mode 2017? #itboy »
Et une fois Donald Trump élu, c’est sa first lady Melania Trump dont Loralis compare le style à son homologue française, Brigitte Macron.: Loralis : « Brigitte Macron et Melania Trump, la Professeure et la Top Model »
Loralis, l’avocate aux 145.000 abonnés Instagram
Loralis : J’ai créé un compte Instagram @loralisparis dans la foulée parce que c’est plus le plus simple et j’y partage mon quotidien avec mes abonnés, toujours plus nombreux (NDLR : ils étaient 145K lors de cette interview…).
Parmi mes abonnés, beaucoup de juristes mais également beaucoup de non juristes qui s’intéressent à mes publications sur des sujets juridiques parfois pas très sexy comme l’évasion fiscale ou la fiscalité pour réduire les inégalités, simplement parce que ce sont des sujets de société.
J’ai des abonnés qui me demandent souvent où ils peuvent retrouver mes publications juridiques sur ces sujets professionnels qui les intéressent même s’ils ne sont pas juristes.
Je fais des lives et j’ai une communauté très active, qui me sollicite beaucoup sur les questions juridiques notamment.
L’avocat dans la cité : comment se rendre plus accessible ?
Loralis : il y a beaucoup de gens qui n’osent pas aller voir des avocats, ils ont l’impression qu’ils vont se retrouver face à une personne super froide derrière son bureau, qu’ils ne vont pas savoir comment s’y prendre…et ils ne savent même pas combien ça va coûter ! Il y a un côté un peu occulte, si je vais voir un avocat, je ne sais pas du tout comment ça va se passer, et c’est un peu stressant.
Si l’avocat parait parfois inaccessible, c’est aussi parce le droit lui même semble extrêmement compliqué au grand public. D’où l’importance de la vulgarisation du droit : non, notre métier n’est pas incompréhensible, on peut tout à fait expliquer simplement le droit, qui impacte notre vie à tous.
Avec la spontanéité de ses publications Instagram, le partage d’éléments de sa vie personnelle, Loralis se rend accessible et sympathique.
Je pense en effet qu’il faut un peu désacraliser cette image de l’avocat rigide dans son cabinet, et c’est ce que j’essaie de faire en partageant mon quotidien avec mes abonnés.
L’avocate youtubeuse : le droit est partout !
Loralis : L’idée de créer une chaîne YouTube m’est venue quand je me suis rendue compte que mes abonnés lisaient beaucoup moins et que les formats podcasts audio et vidéos YouTube s’imposaient dans les usages. Beaucoup de gens écoutent des contenus audio ou même vidéo sans l’image; quand ils sont au volant ou dans les transports, qu’ils font du sport ou des courses.
Aparté coiffure : si vous écoutez le podcast, vous verrez qu’à un moment on y parle de couleur de cheveux (si si !) et on a décidé de ne pas couper ce passage au montage. En effet, la coiffure, le style, c’est important pour Loralis !
Loralis : il n’y a pas longtemps j’ai fait une vidéo sur ce thème : « Faut-il casser la gueule de son coiffeur si jamais il vous rate ? ». L’impact peut-être important : on n’a plus confiance en nous, cela peut saboter nos opportunités, c’est une perte de chance totale !
Une fille qui m’a justement contactée hier sur Instagram pour son problème de droit : « Au secours mon coiffeur m’a ratée. Quel est mon recours ? », je lui ai indiqué les différents hypothèses abordées dans cette vidéo et nous allons étudier ensemble un recours contre son coiffeur.
L’omniprésence du droit dans la vie quotidienne
Un autre exemple de droit de la consommation : je suis partie de ma propre expérience en salle de sports pour faire un sujet pratique sur la possibilité de demander la suspension ou résiliation de son abonnement en cas de blessure : « Blessure, que devient mon abonnement en salle de sport ? » et cette vidéo a rendu service à plein de personnes qui sont venues me remercier !
D’ailleurs, sur ma chaîne Youtube, pas de ligne éditoriale figée, je fais des vidéos sur l’actualité juridico-judiciaire et je réponds aux différentes questions que me posent mes abonnés Instagram sur des problèmes qui les concernent directement.
Pour le montage vidéo, je fais ça moi-même, avec le logiciel iMovie sur Mac, après avoir suivi différents tutoriels sur YouTube.
Exemples de vidéos Droit de Loralis
- WTF ?! Impossible de me servir de mon nouvel achat ! Aurait-il un vice caché ?
- Chéri, je divorce, je demande la garde du chien !
- Troubles de voisinage, faut-il casser la gueule de son voisin ?
- J’aurais pas dû acheter ça… Je peux changer d’avis ? Oui ! C’est le droit de rétractation
- Bagage perdu ou abimé, quels sont mes droits ?
Toutes ces vidéos de droit appliqué (et d’autres !) sur la Chaine YouTube de Loralis Paris.
L’enseignante qui vous fera aimer le droit administratif
Loralis : J’ai donné mon premier cours de travaux dirigés à 21 ans et ça fait maintenant plus de 10 ans que je donne des cours en droit administratif et droit fiscal.
L’enseignement, il n’y a rien de plus rien de plus formateur, que ce soit pour la prise de parole en public ou pour l’esprit de pédagogie.
Avec mes étudiants, j’apprends tous les jours et ils m’inspirent plein d’idées nouvelles !
Le droit est une discipline en constante évolution et l’enseignement m’oblige à me tenir à jour en permanence, à mieux maîtriser mon sujet pour être capable d’expliquer des notions complexes de façon pédagogique.
La formation des avocats
En fac de droit, on apprend les bases théoriques mais absolument pas à devenir avocat. Je pense que c’est un des problèmes de notre formation, où l’on a trop tendance à séparer la théorie et la pratique, avec les universitaires qui ne traitent que de la théorie en laissant toute la pratique aux avocats, alors que les deux sont complémentaires.
Depuis que j’exerce comme avocate, j’ai pu enrichir mes cours d’exemples de cas réels, d’applications concrètes : en tant qu’étudiant, on retient mieux une notion juridique; quand on comprend à quoi elle va nous servir.par la suite.
Loralis a été distinguée dans le « Top 10 des professeurs et enseignants dans la tendance du Droit 2.0 » du blog Legislanne, aux côtés de figures telles que Bruno Dondero ou Camille N’Guessan – (« Camille décode ») qui sont eux aussi sur YouTube :
« Pourquoi se démarque t-elle des autres professeurs ?
C’est sûrement l’une des rares enseignantes qui a la capacité de faire aimer le droit administratif à ses étudiants avec des exercices juridiques qui sortent de l’ordinaire mais qui servent à stimuler un raisonnement logique dans la matière ainsi qu’une petite note de créativité qu’il manque chez de nombreux juristes à l’heure actuelle. »
Comment se mettre à son compte comme avocat et se développer
Loralis : Quand j’ai terminé ma thèse, j’ai continué à donner des cours et je suis entrée à l’École de Formation du Barreau. Après avoir prêté serment en avril 2016, je me suis rapidement mise à mon compte.
C’est important pour moi de pouvoir exercer plusieurs activités pros simultanément et je me définis comme une avocate généraliste, plutôt que de m’enfermer dans une spécialité du droit.
Quand on se met à son compte comme avocat, on doit chercher des clients pour assurer son développement.
Comment trouver ses premiers clients comme avocat ?
Durant ma thèse, à partir de 2008, j’ai eu la chance de pouvoir faire beaucoup de consulting, en droit fiscal et en droit des affaires auprès d’entreprises publiques et privées.
Pour trouver ces premiers clients pour du conseil juridique en droit des affaires et droit fiscal, j’y suis allée au culot, j’ai démarché des sociétés en allant les voir. J’ai assisté à des événements où je savais pouvoir rencontrer les personnes qui m’intéressent… De fil en aiguille, on vous fait confiance pour un premier dossier, puis, une fois satisfaits de vos services, ils en parlent à d’autres clients…
Il faut oser et se dire qu’on n’a rien à perdre. Au départ cela demande un effort : les premières fois j’étais terrorisée, après on prend l’habitude et ça vient tout seul. Si vous êtes sympa et dynamique, vous donnez envie aux gens de vous confier une petite mission pour voir et si vous faites bien l’affaire, après ils continuent avec vous !
Je me suis ainsi constituée une première base de clients qui me faisaient confiance, pour la partie conseil, et cela m’a permis d’ouvrir mon propre cabinet. Ensuite, une fois installée, j’ai pu commencer à faire du contentieux et à plaider au tribunal.
L’avocat, un entrepreneur comme les autres ?
Quand on choisit la carrière d’avocat, on n’a pas forcément conscience que l’on va diriger une entreprise et avoir besoin des qualités de l’entrepreneur : savoir s’organiser, gérer, innover, communiquer…
Je travaille avec beaucoup d’entrepreneurs : des autoentrepreneurs, des freelances ou des associés qui créent leur société et je les accompagne pour choisir le meilleur statut juridique et optimiser leur situation de chef d’entreprise. Depuis que je me suis lancée à mon compte il y a 2 ans, je vois bien que gérer mon cabinet est une activité entrepreneuriale comme celle des entreprises que j’accompagne dans leur création et développement.
Aujourd’hui, le fait que je produise beaucoup de contenus depuis 10 ans : mon livre, des publications dans des revues juridiques, des interventions régulières dans des colloques et conférences, des vidéos de vulgarisation juridique et des questions / réponses sur Instagram… tout cela m’apporte une visibilité qui sert bien le développement de mon cabinet.
Pour le moment, je n’ai que des stagiaires au cabinet, mais j’envisage maintenant de procéder à mon premier recrutement d’un avocat collaborateur ! (NDLR : avis aux amateurs !)
Comment s’organisent tes journées d’avocate ?
Je me rends disponible pour mes clients, que ce soit en semaine ou le week-end, en journée comme le soir… J’estime que mon rôle d’avocate et d’entrepreneure, c’est aussi d’être là pour mes clients : j’ai choisi d’aider les gens et certains sont parfois dans le stress, dans une grande souffrance et leurs problèmes juridiques peuvent être urgents à régler, notamment en matière pénale ou sociale.
De ce fait, je ne sais jamais à l’avance à quoi va ressembler ma journée. Après ma séance de sport quotidienne, parfois très tôt à l’ouverture à 7h, je gère mon emploi du temps en fonction des urgences qui se présentent.
Au quotidien, j’assure une partie de mes consultations juridiques à distance par téléphone ou par Skype, en particulier pour mes clients étrangers en fiscalité internationale. Nous échangeons les éléments de leur dossier par voie électronique. C’est un gain de temps et c’est tout aussi efficace, cela simplifie la vie de mes clients, qui ne veulent pas tous venir en consultation au cabinet.
Le mot de la fin
Parmi les élèves en formation chez LiveMentor, l’école des entrepreneurs, nombreux sont ceux qui mènent de front plusieurs projets et qui ont du mal à le faire comprendre à leur entourage, qui leur reprochent de se disperser…
Loralis : on a plein d’identités possibles, c’est comme ça qu’on fait des choses originales !
Merci Maître Laure-Alice Bouvier pour cet entretien !
Retrouvez Laure-Alice Bouvier – Loralis sur :
- site web Loralis : http://loralis.paris/
- site web Maître Laure-Alice Bouvier : https://www.loralisbouvieravocats.com/
- email:
- Instagram : https://www.instagram.com/loralisfashion/
- Linkedin: https://fr.linkedin.com/in/laure-alice-bouvier-b93b5790
Crédits photos : Loralis Paris.
Je m’appelle Laura Ciriani et j’aide les avocats indépendants à construire leur réputation sur Internet. J’exerce cette activité sous différentes formes, du coaching individuel à la prestation de services, en passant par les conférences ou formations.
Les Avocats sur le web :
- Le référencement local du cabinet d’avocats
- Delphine Meillet, avocate en droit pénal et droit de la presse… et chroniqueuse télé !
- Entretien avec Caroline Yadan Pesah, avocate en droit de la famille
- Les Avocats au théâtre : Eric Dupond-Moretti à la barre
- La communication digitale des professions du droit et de la finance chez Humanethic